QUESTION AU GOUVERNEMENT SUR LA REFORME DU LYCEE
Monsieur
le ministre de l'éducation nationale, votre dernière tentative de réforme des
lycées s'est soldée par une franche reculade face à la levée de boucliers des
enseignants déboussolés, des parents perdus, des élèves désorientés ; bref, de
l'opinion publique, qui, en ces temps de crise, attend que l'école ouvre une
fenêtre sur un autre avenir. L'école est la première garantie de l'égalité des
chances, la fondation même de notre société.
Monsieur le ministre, si vous
faites des réformes pour tenter de justifier la suppression des postes en vue de
réaliser des économies, vous n'y êtes pas. Ce matin encore, on annonçait la
suppression de 34 000 postes dans la fonction publique.
Vous ne semblez pas
prendre en compte tous les problèmes réels que pose l'enseignement de nos jours.
L'enseignement doit être considéré dans sa globalité, du primaire au lycée, pour
évoluer vers une France d'avenir.
Votre gouvernement a passé commande, à
dessein, d'une étude pour contourner la grogne populaire. Le rapport Descoings a
le mérite de faire des préconisations dont certaines peuvent paraître
judicieuses. Il envisage trois choix possibles : le statu quo, la
revalorisation et le rééquilibrage des filières ainsi qu'une vaste concertation
sur le lycée.
Si le diagnostic semble pragmatique pour les lycées, en
revanche, une réflexion globale et collective sur l'enseignement s'impose
maintenant. Il s'agit de définir les objectifs et les moyens, et d'afficher
clairement l'ambition que vous comptez donner à l'école de demain.
Compte
tenu des ces différents constats, seriez-vous prêt, monsieur ministre, à
organiser un véritable Grenelle de l'enseignement pour préparer la France de
l'excellence ? (Applaudissements sur les bancs du groupe
SRC.)