IL Y A URGENCE À LA MAISON D’ARRÊT DE BASSE-TERRE !
Dans le cadre de ma mission parlementaire, j’ai organisé une prise de contact avec les professionnels du milieu carcéral de la Guadeloupe en vue du prochain projet de loi pénitentiaire qui sera étudié très prochainement à l’Assemblée nationale.
J’ai initié cette démarche dans le but de proposer des amendements au gouvernement afin de faire correspondre au plus près ce projet de loi à la vie carcérale guadeloupéenne.
Ainsi, après la visite du centre pénitentiaire de Baie-Mahault en 2008, je me suis rendue à la Maison d’arrêt de Basse-Terre où j’ai pris conscience de la gravité de la situation dans laquelle travaillent « des enfants de la République ».
En dépit du rapport Mermaz de 2000 qui qualifiait d'indignes et de déplorables, les conditions de détention et de travail à la Maison d'arrêt de Basse-Terre, et malgré les rapports consternants du Conseil de l’Europe et du Contrôleur des lieux de privation de liberté, toutes les circonstances d’inhumanité sont réunies dans cette maison d’arrêt pour que l’irréparable survienne.
En raison de l’état de vétusté de cet ancien couvent construit au XVIIe non conforme aux normes sismiques, cycloniques et d'incendie en vigueur, les personnels pénitentiaires ainsi que les détenus courent un risque majeur. En effet, le personnel pénitentiaire ainsi que les détenus vivent dans des conditions qui sont indignes du Pays des droits de l’homme.
Je souligne que seul l'investissement individuel des personnels pénitentiaires leur permet de réaliser leur mission de service public.
Récemment, la Garde des Sceaux a proposé que soient allouées des sommes substantielles, en faveur des prisons et maisons d’arrêts de la Guadeloupe dans le cadre du plan de relance du gouvernement. Compte-tenu de l’urgence de la situation de la maison d’arrêt de Basse-Terre, je me suis attachée à savoir si les toutes les mesures administratives avaient été prises afin que soit construite au plus tôt la nouvelle maison d’arrêt du chef–lieu de la Guadeloupe. Rien ne semble faire obstacle à la mise en route imminente de ce chantier.
Aussi, je souhaite que Madame Rachida DATI Ministre de la Justice, exprime clairement au personnel et au monde judiciaire, le calendrier qui est arrêté pour qu’enfin cette opération de grande urgence de survie démarre enfin.